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...est la nouvelle destination des découvreurs défendant le meilleur de l'Art, de l'Architecture et du Design afin de réinventer votre style de vie contemporain.
Stones against Diamonds | Installation, Art Basel | Rolls-Royce en partenariat avec National YoungArts Foundation | Isaac Julien©


MEXI MECITL

m m m #SylvainMarcoux


AMERICA LATINA

CARRÉ LATIN #LéonorCPara


CARIBBEAN

ÉQUATION DÉCOLONIALE #NathalieHainaut


BIG APPLE

MANHATTAN #HansUlrichObrist

Pour ce 33ème numéro, CULTURAMA continue ses investigations hors des sentiers battus, explorant la résonance de la diversité culturelle du continent américain.


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MEXI MECITL
m m m #MEX
maison marcoux mexico
Collection mezcallienne | maison marcoux mexico & Constance Guisset© | Photo. Diego Velazquez©

Eric de MA’A* : Collectionneur, ancien commissaire d'exposition, passionné par le design, vous lancez votre projet maison marcoux mexico à l’occasion du Design Week Mexico 2018. Sa vocation est d’éditer des objets artistiques en série limitée. Comment avez-vous avancé depuis ?

Sylvain Marcoux : Cette année fut emblématique. Nous avons présenté, par exemple, la collection mezcallienne désignée par Constance Guisset et réalisée par Lalo Martinez, à l’Institut Culturel du Mexique à Paris. Cette exposition s’intégrait dans le cadre d'évènements tels les Paris Design Week et London Design Week. Après l’exposition à la Galerie 9 de Fabien Delbarre à Lille, la collection sera redirigée à la boutique du musée du quai Branly à Paris, puis fera partie de la sélection du Concept Store The Webster, à Miami pendant le salon Design Miami en décembre.

Eric : Comment situez-vous votre pays d’adoption, le Mexique, par rapport à l’Art contemporain international ?

Sylvain : Canadien, vivant à Paris depuis trente ans et partageant, plus récemment, ma vie à Mexico, je constate que l’émergence de l’Art contemporain dans la capitale mexicaine est d’une fertilité imaginative. Quant au design, il est de plus en plus présent, alliant savoir-faire artisanal et créativité contemporaine. Les jeunes designers, notamment le collectif mexico territorio creativoet les maisons d'édition, Taller Lu'um et maison marcoux mexico, entre autres, contribuent à l'essor de nouvelles pratiques artistiques.
Collection mezcallienne | maison marcoux mexico & Constance Guisset© | Photo. Diego Velazquez©

Eric : Que préparez-vous pour 2020 ?

Sylvain : En février, maison marcoux mexico présentera un pop-up store à la boutique du musée Tamayo à Mexico. Puis, en mars, elle participera à une exposition sur la céramique noire à Limoges. Que 2020 apporte autant de joie, de nouveautés, de rencontres que 2019 fut joyeuse !

+d'infos : Site officiel | Courriel
Paris : + 33 6 11 23 52 50 | Mexico : + 52 1 55 87 81 1967

MA'A* devient CULTURAMA
le magazine des explorateurs de tendances !

Le 21ème siècle s'ouvre avec une révolution des médias et de nouveaux paradigmes. Le Réseau Social MON AGEND'ART* opère sa mue .2 en 2020 et se transforme en CULTURAMA : un web-magazine d'Art et une chaîne Web-TV qui proposent des coups de cœur, des exclusivités, des interviews, des reportages.
AMERICA LATINA
CARRÉ LATIN #FR
Léonor C. Para
Interfacia | Festival Carré Latin | Antonio Asis©

Eric de MA'A* : Vous êtes directrice du Carré Latin qui a pour but d'offrir une plateforme d'exposition pour les artistes latino-américains à Paris. Quelle est l'actualité qui vous a le plus marquée en 2019 ?

Leonor C Parra : Malheureusement, cette année a été marquée pour moi par la disparition de deux des plus grandes figures de l'art moderne latino-américain : l’Argentin Antonio Asis et le Vénézuélien Carlos Cruz-Diez, que j’ai connus et admirés tous deux. Antonio Asis m'a permis de l'accompagner dans son atelier durant les cinq dernières années, afin d'étudier son œuvre. Cette expérience a été pour moi de loin l'une des plus enrichissantes de ma carrière.

La obra invitada | Chromosaturation | Museo Würth La Rioja | Carlos Cruz-Diez© | Photo. Rafael Lafuente©
Asis à travers la maîtrise des formes et Crus-Diez à travers la couleur ont consacré leur vie au mouvement Art Optique. Leur recherche plastique ne vise pas à activer notre imagination mais bien nos facultés rétiniennes. Face à leurs œuvres, la simple vision est une expérience en soi. À eux deux, ils laissent plus de cent années dédiées à la recherche artistique et un monde plus joyeux et coloré.
Cylindre spatiale A1 | Installation au Carré Latin 2015 | Carlos Medina©
Espace oblique | Installation au Carré Latin 2017 | Carlos Medina©
Carlos Medina est un artiste issu de l’abstraction géométrique

Eric : Entre la France et le Venezuela, quelle est votre conception de l'Art international ?

Leonor : Je suis convaincue que la France reste un carrefour vivant des mouvements artistiques et culturels internationaux, avec une programmation d'énorme qualité au niveau des expositions d'art contemporain, pas seulement dans les grosses institutions culturelles, mais aussi dans les centres d'Art, fondations, institutions etc., autant en province qu’à Paris.

Barricade | Installation au Carré Latin 2017 | Alejandro Vega Beauvin©

Nous vivons aujourd'hui — avec une petite aide du Brexit — une renaissance du marché parisien, longtemps dominé par New York, Londres et Hong Kong. On constate une croissance évidente avec la dernière édition de la FIAC qui se place parmi les trois leaders du marché avec Art Basel et la Frieze de Londres, s’accompagnant d’une nouvelle vague d'implantation de grosses galeries internationales. Ma démarche s'inscrit dans cette volonté. J'y crois tellement qu'après avoir analysé pendant plusieurs années la scène artistique contemporaine internationale, il y a sept ans, j'ai pris la décision de quitter Caracas pour entreprendre à Paris.

Yanomami Siglo XXI | Installation au Carré Latin 2017 | Milton Becerra©

Eric : Quelle actualité préparez-vous pour 2020 ?

Leonor : La quatrième édition de
Carré Latin ! Nous souhaitons faire perdurer l'événement en 2020. Carré Latin réserve de nombreuses surprises et promet notamment une plongée passionnante au cœur de l'avant-garde artistique latino-américaine. En s'associant à l'image d'excellence de Paris et dans un lieu privilégié, le Palais Royal. Aujourd'hui, nous représentons une quarantaine d'artistes reconnus ou stars montantes. Notre objectif est celui de devenir un lien incontournable entre le public parisien et la scène artistique latino-américaine contemporaine, perpétuant ainsi la tradition de Paris comme centre des mouvements artistiques internationaux et promouvant la richesse culturelle latino-américaine.

CARIBBEAN
ÉQUATION DÉCOLONIALE #FR
Nathalie Hainaut

Je ne suis pas seul | Techniques mixtes | Biennale de Venise, 2019 | Joel Nankin©

Eric de MA'A* : Critique d'Art et Art advisor en Guadeloupe, comment vous souviendrez-vous de 2019 ?

Nathalie Hainaut : Cette année a été fructueuse pour la promotion des artistes de notre « région-archipel », département français d'Amérique ou Ultramarin selon la formule.

La première actualité marquante est sans aucun doute la présence des trois plasticiens guadeloupéens, Jean-Marc Hunt, François Piquet et Joël Nankin à la Biennale de Venise 2019. Un pavillon des Îles de Guadeloupe a intégré la grande exposition de l'European Cultural Center–Italy, « PERSONAL STRUCTURES — Identities » dans les prestigieux Palazzo Bembo et Palazzo Mora, aux côtés d’artistes venus de plus de cinquante pays.
 

Et rouge était la ville | Techniques mixtes | Pavillon des Îles de Guadeloupe, Venise, 2019 | Joel Nankin©

Cette première historique a suscité un vif engouement international pour nos écritures plastiques, trop peu visibles hors de l’espace caribéen.
En résonance avec cette présence à la Biennale de Venise, la Guadeloupe a reçu au Mémorial ACTe la cinquième édition de Tilting Axis consacrée au thème « Beyond trends : decolonisation and Art criticism ». 
Ce colloque mis en place par Annalee Davis et Holly Bynoe examine le rôle des artistes, curateurs, critiques d’Art, écrivains, enseignants et universitaires dans le secteur culturel de la Caraïbe. Ce fut l’occasion de rassembler nos expériences et d’entendre de riches propos, dont ceux d’Edouard Duval Carrié, à propos de l’influence de nos espaces créatifs sur le monde contemporain.
Palazzo Mora à Venise
Tilting Axis V | Colloque sur la décolonisation et critique d'Art | MACTe, Guadeloupe, 2019©
Eric : Comment situez-vous votre pays d’adoption, la Guadeloupe, par rapport à l’Art contemporain ?

Nathalie : « Agis dans ton lieu, pense avec le monde ». Édouard Glissant. Je me suis adaptée au pays dans lequel je vis depuis presque vingt ans, forte de mon parcours personnel en Afrique, en Asie du Sud Est, en Europe, puis dans la Caraïbe. La Guadeloupe compte de nombreux plasticiens, photographes et artistes contemporains de qualité, mais très peu de lieux d’expositions, peu de structures adaptées, peu de publications critiques et universitaires. Je m’applique depuis mon arrivée à faire en sorte que tout cela évolue et porte ma contribution, telle le colibri. Membre du Centre d’Études et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques très actif en Guadeloupe et Martinique, je porte une grande attention à l’Art contemporain d’ici, comme à celui de nos voisins caribéens de la Dominique, de la Jamaïque, de la Barbade, de Trinidad et d'autres îles. En deux décennies, grâce aux nouvelles technologies, le monde de l’Art contemporain est en train de trouver ses marques, même si l'on peut déplorer une sorte de fracture entre les trois générations d’artistes qui occupent la scène des arts visuels. L’absence de structure, de fondation ou de centre d’Art sur un territoire de 400 000 habitants conduit certains de nos artistes à s’exiler en Amérique du Nord, en Europe ou en Afrique, voire en Asie.
Équation décoloniale | Lames de fer et vidéo | Pavillon des Îles de Guadeloupe, Venise, 2019 | François Piquet©

Eric : Comment 2020 s'annonce-t-il pour vous ?

Nathalie : 2020 sera une année charnière pour moi. Je prépare une exposition et résidence d’artistes au Sénégal et un voyage en Éthiopie autour de la photographie contemporaine. Il faut réunir un ensemble de partenaires et de financeurs fiables pour de tels projets, en raison des coûts du transport des œuvres et des personnes, qui sont, il faut le dire, trois à quatre fois plus élevés qu'ailleurs dans le monde. Par ailleurs, je resterai active sur le terrain en me consacrant aux conseils et accompagnements de jeunes artistes d'ici et de la Caraïbe qui m'ont sollicitée pour mon expérience.

Fonds d'art contemporain | Habitation Beausoleil, Saint-Claude, Guadeloupe
EssentialS | Série numérique | Nathalie Hainaut©

En Guadeloupe, il y aura aussi des publications auxquelles je participerai, selon les thèmes proposés, et je prendrai le temps d’écrire pour moi, ce que je n’ai pas pu faire en 2019, étant prise entre le Fonds d’Art Contemporain, (cf. CULTURAMA 19), et l’exposition Les MURs Galeries : galerie à ciel ouvert installée sur le parvis de l’Aéroport International Pôle Caraïbes. Cette exposition, dont je suis le commissaire, a accueilli trente artistes et montré soixante œuvres uniques, tant en peinture et photographie qu'en street art.

+d'infos : Courriel | Tél. 05 90 99 78 53
Exposition PERSONAL STRUCTURES — Identities | Beyond Trends: Decolonisation and Art Criticism
Exposition Décolonisons le raffinement — Édouard Duval-Carrié
Les Murs Galeries
BIG APPLE
MANHATTAN #USA

Hans Ulrich Obrist
Hans Ulrich Obrist | Curateur et directeur artistique des Serpentine Galleries à Londres et conseiller artistique du Shed à New York | Interview réalisée par Judith Benhamou-Huet Reports©
The Shed | Centre d'Art à New York | Architecture de Diller Scofidio©

« Personne n'est libre, même les oiseaux sont enchaînés au ciel. »

Bob Dylan